Lorsque la prise en charge est complexe, comme chez la personne âgée, souvent polymédiquée, aux antécédents multiples, pour laquelle l’environnement social a toute son importance, la consultation en médecine interne est pleinement justifiée. Ainsi la vision générale du patient fait de l’interniste le spécialiste des diagnostics complexes, des maladies rares, des prises en charge « délicates » (pathologies multiples, terrain particulier). L’interniste travaille en étroite collaboration avec les médecins généralistes et les services de soins à domicile.

Une consultation en médecine interne

La consultation en médecine interne est une consultation longue. Le médecin doit prendre en compte les antécédents médicaux du patient, connaître ses traitements (y compris les médicaments «anodins» pris sans ordonnance), appréhender
le malade dans toutes ses dimensions culturelles, sociales, environnementales, l’interroger sur ses voyages, son mode de vie, sa profession.

Il s’agit d’une véritable enquête policière ! L’interrogatoire est primordial, l’examen clinique est approfondi. Le médecin est à l’affût du moindre indice pouvant l’aider à établir son diagnostic.

Dans un deuxième temps, le médecin interniste prescrira les examens complémentaires utiles pour conforter ses hypothèses diagnostiques.

Lors d’une consultation de suivi, le médecin s’attachera bien entendu à interroger le malade sur ses symptômes, sur l’efficacité du traitement et ses effets secondaires mais aussi sur le vécu du malade face à sa pathologie. L’interniste, qui s’occupe souvent de maladies chroniques, sera attentif au retentissement de la maladie sur la vie professionnelle, la vie familiale, l’état psychologique du patient.

Spécificités de la médecine interne à l’Infirmerie Protestante

À l’Infirmerie Protestante, le groupe de médecine interne est constitué de 5 médecins spécialistes.

Chaque médecin est sur-spécialisé dans un domaine :

  • cancérologie,
  • hématologie,
  • maladies infectieuses,
  • endocrinologie,
  • médecine vasculaire / vascularites/ maladies thrombo-emboliques.

Les médecins échangent beaucoup entre eux, l’esprit d’équipe est très présent. Ainsi tout en ayant une prise en charge globale, le patient peut bénéficier d’une expertise plus spécifique dans ces domaines.
Les internistes travaillent en collaboration étroite avec les autres médecins spécialistes de la clinique. Au sein des unités d’hospitalisation, le médecin interniste peut être sollicité par ses confrères, coordonner des soins multiples, donner son avis diagnostic ou thérapeutique dans son domaine d’expertise.

Le médecin interniste s’occupe également des patients atteints de cancer du poumon, de cancers gynécologiques, ou d’hémopathies, administre les traitements de chimiothérapie ou d’immunothérapie en ambulatoire, gère plusieurs lits de soins palliatifs.
La recherche du diagnostic, le bilan initial d’une maladie rare ou encore le suivi thérapeutique est facilité par l’accès aisé à un plateau technique de pointe.

Le médecin organise le bilan sur une journée pendant laquelle l’infirmière accompagnera le malade à ses examens ou à ses consultations. Cela est d’autant plus important que le patient est souvent âgé ou fragilisé par sa maladie.
Le médecin interniste est un spécialiste qui se situe en relais du médecin généraliste et des médecins spécialistes d’organe.
La médecine interne, s’intéressant à l’état de santé du patient dans sa globalité, est la contrepartie naturelle de l’excès de spécialisation.