01/10/2020

L’Infirmerie Protestante, clinique médico chirurgicale à but non lucratif, célèbre en septembre 2020, le 20e anniversaire de son installation à Caluire-et-Cuire, à l’angle du chemin du Penthod et de la rue Claude Baudrand.

Riche d’une histoire de près de 176 ans, la clinique a bâti sur le territoire caluirard, les fondations d’un grand projet médical pour les habitant de Caluire, mais aussi pour l’ensemble des habitants du bassin lyonnais.

Nous avons souhaité revenir sur ces 20 dernières années, et mettre en lumière les témoignages de personnes ayant travaillé dans l’établissement, ou contribué à son essor.

Entretien avec Dominique SCHULZ, Président d’Honneur de l’Infirmerie Protestante

Dominique SCULZDominique Schulz est Président d’Honneur de l’établissement depuis 2017.
Juriste, assureur, issu du monde protestant lyonnais des affaires, il est membre du Conseil d’Administration de la clinique depuis juin 2005, sans interruption jusqu’à ce jour.
Il a été Vice-Président de l’Infirmerie Protestante de 2008 à 2012, et Président de l’établissement de  2012 à 2017.

Quels souvenirs avez-vous de l’inauguration du bâtiment des cabinets de consultation de la Clinique en 2012 ?

Ce bâtiment fait suite au transfert à Caluire en 2000 de l’Infirmerie Protestante historique née en 1844 rue des Fantasques à Lyon puis implantée de 1884 à 2000 cours Général Giraud à Lyon où elle grandit et se développa dans le paysage sanitaire lyonnais.

En 2000 donc l’Infirmerie migra à Caluire dans un bâtiment neuf mais dès  2010, le développement des activités, (aménagement de nouveaux blocs, accueil de nouvelles spécialités et rationalisation de l’hébergement),  commanda la construction d’une extension de 8000 m2 sur 5 étages, destinée à accueillir les cabinets de consultation des praticiens ainsi que des locaux dédiés à l’imagerie. La superficie de notre outil passait alors à 24 500 m2 assortis de 157 places de parking pour le personnel et les visiteurs.

Le 26 octobre 2012 se déroula l’inauguration médiatisée en présence des instances politiques, médicales, régionales et administratives de l’ARS de l’époque. Cette extension fut l’un des moteurs de notre développement : les groupes médicaux de spécialités ont pu s’étoffer, l’Infirmerie put alors intégrer de nouvelles compétences et multiplier le nombre de consultations, source de ses activités chirurgicales.

Quelles sont selon vous les 3 évolutions les plus marquantes de l’établissement de ces 20 dernières années ?

  • La première évolution est constituée par la progression d’activité de l’Infirmerie avec une multiplication de 2.5 fois du chiffre d’affaires en 20 ans, en dépit notamment des baisses tarifaires imposées par l’Etat.
  • La deuxième évolution à mes yeux réside dans l’adoption des divers projets médicaux dès 2003 qui firent passer l’Infirmerie du statut de clinique locale à celui d’une clinique d’expertise renommée, avec 2 pôles d’excellence : la chirurgie cardiaque et vasculaire et la chirurgie viscérale et cancérologique consacrées d’ailleurs par les publications annuelles de palmarès dans des hebdomadaires grand public.

La troisième évolution réside dans l’obtention de nouvelles autorisations et la pérennisation d’autorisations existantes (dont dépend notre indépendance), comme la chirurgie cardiaque, qui constitue un pôle d’activité majeur. Tout le monde se souvient d’ailleurs de l’acuité des luttes menées dès 2012 pour sauver notre chirurgie cardiaque menacée de disparition.

En tant que Président d’Honneur de la Clinique, pouvez-vous nous parler de son ADN ?

Répondre à cette question, c’est bien entendu évoquer la présence humaniste du protestantisme lyonnais véhiculant les valeurs d’écoute de ses contemporains et le souci d’améliorer constamment leur état de santé, abstraction faite d’un profit commercial.

Le patient est placé au centre du dispositif et la gestion bénévole de la Clinique au niveau du Conseil d’administration,  recherche  uniquement l’équilibre financier en réinvestissant les bénéfices pour l’amélioration des plateaux techniques au service des praticiens et donc de  leurs patients.

Grâce à ces choix, notre plateau technique demeure constamment  au plus haut niveau d’excellence, qualité unanimement reconnue par la communauté médicale régionale et nationale.

Enfin l’ADN de la Clinique réside aussi dans la promotion de la « médecine de la Liberté » et Dieu sait que ce concept, qui est définitivement nôtre, est compliqué à promouvoir dans un univers de plus en plus réglementé et contingenté par l’Etat.

Quels sont les grands défis de l’IP pour les prochaines années ?

Ces grands défis reposent sur plusieurs aspects ; le premier, bien entendu, est de conserver notre liberté affranchie des liens de la dépendance à des groupes nationaux ou internationaux, nous permettant ainsi de cultiver la spécificité inhérente à l’esprit « Prote » si appréciée par le public.

Un deuxième grand défi  repose  sur notre capacité à nous adapter aux évolutions technologiques du traitement des pathologies et à l’évolution des exigences réglementaires.

Un troisième  défi  réside dans l’accueil de nouvelles spécialités,  comme cela a été réalisé pour la neurochirurgie et pour la chirurgie ophtalmologique.

L’idée sera de servir le patient dans sa globalité avec le développement d’une médecine transversale inter-spécialités qui pourrait reposer notamment sur des accords avec des établissements de soins extérieurs mais partageant une éthique similaire à la nôtre.

Interview Mehdi Jaussoin, brancardier de bloc opératoire

Medhi JAUSSOINMehdi Jaussoin est salarié de la clinique depuis 2001. Brancardier extérieur pendant plusieurs années, il est aujourd’hui brancardier au bloc opératoire.

Mehdi, votre histoire professionnelle est très liée celle de la clinique, expliquez-nous pourquoi ?

Je suis entré dans la clinique en 2001 pour un job d’été qui ne devait pas durer… et 20 ans plus tard je suis toujours là ! j’ai mis ma formation d’horticulteur de côté pour apprendre le métier très polyvalent de brancardier.

La clinique, c’est plus qu’une histoire professionnelle, c’est une histoire de famille !

Ma mère était Cadre soignant de nuit, mon frère et ma sœur ont travaillé ici également. J’y ai également rencontré ma compagne.

Je connaissais tout petit l’ancienne clinique Cours Général Giraud, quand j’allais chercher ma mère au travail.

Comment s’est transformé le bloc opératoire ces 20 dernières années  ?

Les innovations technologiques ont permis des chirurgies plus rapides, et plus pointues.

Le développement des chirurgies en ambulatoire augmente considérablement le turn-over au bloc : les métiers doivent évoluer en ce sens et s’adapter continuellement.

Les équipes de bloc, dont les brancardiers, doivent sans cesse se former à de nouvelles pratiques, ce qui est très stimulant. Par exemple, la neurochirurgie a modifié la prise en charge du patient au bloc opératoire (nouvelles positions du patient pour opérer la colonne, le rachis…).

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la prise en charge des patients au bloc opératoire ?

Le métier de brancardier à l’IP est très polyvalent car il intègre vraiment une prise en charge du patient globale. Le contact avec le patient est au cœur de nos préoccupations : son confort, son état d’anxiété, son bien-être.

Il est primordial que chaque patient s’endorme bien, car il se réveillera comme il s’est endormi : serein ou stressé ! Le brancardier a un grand rôle à jouer dans cette prise en charge.

Le travail au bloc opératoire est un vrai travail d’équipe : le chirurgien, l’instrumentiste, l’infirmier, l’aide-soignant, le brancardier : tous dans la coopération ! Et les patients le ressentent beaucoup ! si l’ambiance au bloc est bonne, le patient sera apaisé.

De même que les patients, quand ils le peuvent, se rendent au bloc opératoire à pied, ce qui leur permet de participer activement à leur prise en charge. C’est souvent l’occasion avec le brancardier d’échanger des petits mots qui détendent, parfois des plaisanteries… Le patient se sent moins malade, et aussi moins stressé.

La clinique a également amélioré le parcours des petits patients : les enfants de 5 ans et moins ont la possibilité aujourd’hui de rejoindre le bloc en voiture électrique télécommandée ! La clinique met tout en œuvre pour trouver l’accompagnement le plus adapté pour chaque patient, et réduire le stress préopératoire.

Quelles sont d’après vous, les principales qualités de l’IP aujourd’hui ?

Sa réputation sans aucun doute ! Qui est à la hauteur de la qualité des soins proposés. Et aussi la bonne entente entre les personnels.

Le bloc opératoire que je connais bien est unique.

Et son équipe y est très soudée, c’est primordial !

Interview Corinne BALAY, Cadre soignant

Corinne BALAYCorinne Balay est salariée de la clinique depuis près de 42 ans. Occupant le poste d’infirmière au sein des services d’hébergement, réanimation, coronarographie, endoscopie et petites chirurgies, elle est devenue cadre soignant en 2005.
Elle est aujourd’hui Cadre de santé des services Endoscopie, Accueil médical non programmé (AMIP), et Brancardage.

Corinne, quels souvenirs gardez-vous de l’aménagement à Caluire en 2000 ?

Bien sûr, c’était une grande excitation, et beaucoup d’émotions de quitter notre Cours Général Giraud et toute son histoire qui a démarré en 1884 !

Et que d’énergies déployées pour une grande et nouvelle aventure, et pour conserver notre vocation : offrir à chaque patient la meilleure prise en charge possible.

Quels sont pour vous les faits marquants dans l’évolution de la clinique depuis 20 ans ?

Le patient est toujours resté au cœur de toutes nos préoccupations. La notion d’intelligence collective avec l’émergence de fonctions transversales pour enrichir les compétences fait partie des évolutions majeures, rendues possibles par ces grands bâtiments mis à notre disposition. Un formidable lieu de rencontres !

Il y eu aussi la mise en place des procédures d’accréditation puis de certification pour notre établissement, que de remises en question pour toutes les équipes !

L’ouverture de l’AMIP qui accueille des consultations non programmées afin de répondre aux demandes de consultation urgentes face aux services d’urgence saturés aura aussi marqué ma carrière.

J’aurai connu ce service sous trois entités : “Petite Chirurgie” jusqu’ en 2000, “Soin de suite” de 2000 à 2018 puis “AMIP : Accueil Médical non Programmé”.  Un service très apprécié notamment des habitants de Caluire.

Autre fait marquant : l’intégration des nouvelles technologies dans nos pratiques. Par exemple, en ce qui me concerne :

  • en endoscopie, le vidéo endoscope avec des qualités d’images qui évoluent d’année en année en clarté et précision (j’ai connu en 1990  la lumière du flash sous la peau pour se repérer, avec des endoscopes à fibre optique sans caméra),
  • de nouvelles techniques de diagnostic et interventionnelles grâce à des instruments qui combinent plusieurs fonctions,
  • la mise en place de lave endoscopes : système de désinfection informatisé et performant qui élimine le risque d’erreur humaine et qui est moins contraignant que la désinfection manuelle pour les salariés.

Pour finir sur une pointe d’humour, le téléphone portable et son utilisation : quelle technologie révolutionnaire !

J’aime bien cette phrase  : “ Leçon de politesse :  pourriez-vous dire à Madame d’arrêter de surfer sur son portable ?” 

“ Tout de suite, je lui envoie un SMS “ !

Au-delà des 20 ans à Caluire, la clinique a une histoire de près de 176 ans.
Quels sont vos plus grands souvenirs en tant que cadre soignant ?

L’arrivée à Caluire a aussi marqué le passage de la collectivité à l’individualisme, dans le bon sens du terme : les chambres de 4 lits avec des parties de belotes endiablées sont devenues des chambres individuelles plus confortables, avec “belote-online.com” !

Le matériel stérilisable est devenu en grande partie du matériel à usage unique, avec le passage de la seringue en verre (beaucoup plus écologique d’ailleurs !) à la seringue Injekt Solo. Mais ces changements de pratiques sont les signes d’un progrès considérable dans la prise en charge médicale de nos patients.

Les certifications successives sont aussi des moments très importants dans la construction des équipes, et dans l’amélioration continue de nos pratiques.

Les équipes soignantes doivent maintenant se pencher sur le glossaire qualité et gestion des risques, ce qui rend les métiers plus exigeants, et les compétences plus larges.

Quelles sont alors les principales forces de l’Infirmerie Prorestante aujourd’hui ?

L’Infirmerie Protestante a su garder, de tout temps, son identité et son autonomie. Elle est capable depuis toujours de réfléchir au quotidien sur les meilleures prises en charge du patient : sécurité, qualité de prise en charge, éthique, écoute, respect et bientraitance.

Les projets d’établissement ont constamment veillé à fidéliser les équipes, et cela fait partie de notre identité : un personnel performant et engagé !

Quelles évolutions envisagez-vous pour l’établissement dans un avenir proche ?

Les évolutions de notre établissement pourront s’appuyer sur une meilleure coopération entre professionnels de santé (notamment entre le public et le privé), et surtout l’évolution de certains métiers par des formations diplômantes.

Nous devrons également nous préparer de plus en plus à la santé numérique mais, je l’espère de tout cœur, une santé numérique « humaniste ».

Et quelques soient les évolutions, « Prendre soin » doit toujours rester notre devise la plus précieuse.

Interview de Dr Gabriel BRINGEON, chirurgien urologue

Gabriel BRINGEON Dr Gabriel Bringeon, chirurgien urologue, exerce à l’Infirmerie Protestante depuis 1992. D’abord en collaboration avec le Dr Neyra, il est aujourd’hui associé à cinq confrères qui constituent le pôle fort de chirurgie urologique de la clinique :
Dr Olivier Desmettre, Dr Stéphane Borgnat,
Dr Emmanuel Vian, Dr Gilles Polo et Dr Guillaume Pic.
Dr Bringeon a été membre régulier de la Commission Médicale d’Etablissement.

Dr Bringeon, quels souvenirs avez-vous de l’aménagement de la clinique à Caluire en 2000 ?

Nous sommes partis d’un établissement devenu obsolète avec de vieux ventilateurs, pour un établissement à la pointe de la modernité avec l’air conditionné et des locaux fonctionnels, un réel grand changement.
Nous quittions également notre cabinet de consultation accolé à l’ancienne clinique, La Geraldière, pour un cabinet au sein de la nouvelle clinique, à deux pas d’un bloc opératoire ultra-moderne pour l’époque et du plateau d’endoscopie.
La Direction nous avait permis de participer à la réflexion autour de ces nouveaux aménagements, sous forme de consultations, notamment sur les besoins des praticiens en matériel biomédical et technique.

Du matériel hautement performant a ainsi été mis à disposition des urologues pour pratiquer dans les meilleures conditions, et pour améliorer la qualité de prise en charge des patients concernés par un cancer du rein ou une maladie de l’appareil urinaire : robot chirurgical Da Vinci Xi, lithotriteur (EDAP - avec repérage électronique pour traitement des calculs).

D’après vous, quelles évolutions auront marqué notre établissement ces 20 dernières années ?

L’excellence dans le recrutement de médecins très spécialisés et compétents est le ciment de la clinique depuis de nombreuses années, servi par un plateau technique performant. Les deux pôles historiques de santé viscéral/digestif et cancérologie ont accueilli les médecins les plus renommés du bassin lyonnais, issus de grandes institutions médicales.

Le nombre d’autorisations auprès des tutelles, parfois obtenues dans la douleur, nous permettent aujourd’hui de proposer des soins de haute qualité, je pense spécifiquement à l’autorisation de chirurgie cardiaque, spécialité majeure de cet établissement. Nous avons pu toutefois regretter qu’un centre de dialyse n’ait pu voir le jour ici. Le service d’urologie était présent il y a 20 ans, et n’a jamais cessé de croître, avec des aides-soignant(e)s, des infirmièr(es) envers lesquels nous sommes très reconnaissants.

Le statut unique de l’Infirmerie Protestante, médico-chirurgical privé à but non lucratif, nous a décidés, mon confrère Dr Neyra et moi-même, à venir pratiquer à la Protestante.

Ce modèle de gouvernance n’implique pas de rapport d’argent entre les praticiens, et les administrateurs bénévoles ne sont pas actionnaires de l’établissement. Ce statut plus courant dans les pays nordiques est me semble-t-il vertueux. Il se situe à la juste mesure entre le fonctionnement du secteur public et du privé lucratif.
Dans ce modèle, l’éthique a une importance toute particulière.
Malgré la transformation inexorable du monde de la Santé, avec certaines lourdeurs administratives et des exigences réglementaires toujours plus grandes, l’éthique est au centre des préoccupations de chaque personnel de cet établissement.

En qualité de praticien, quel est votre regard sur l’évolution de la prise en charge des patients depuis 20 ans ?

Il suffit de regarder les résultats de nos enquêtes de satisfaction patient pour comprendre que celui-ci ne se sent pas considéré « comme un numéro » et que sa prise en charge est à la hauteur de ses attentes ! Cette satisfaction a construit la bonne réputation de la clinique, et est toujours vraie aujourd’hui.

Il y a 20 ans, nous n’avions pas de scanner ! Maintenant, la prise en charge est globale : consultation, imagerie, IRM, laboratoire, bloc opératoire, radiologie interventionnelle…
Le parcours du patient est le plus complet possible. Nous disposons également d’un service de médecine interne ultra performant et d’une grande efficacité pour répondre aux demandes de diagnostics complémentaires de nombreux praticiens de la clinique. Ce service de médecine constitue le cœur de la prise en charge de nos patients.

Dr Bringeon, quels seront les grands défis de l’Infirmerie Protestante pour les années à venir ?

La clinique devra poursuivre son recrutement d’excellence, tant au niveau du corps médical que de son personnel soignant et administratif.
Les investissements et l’innovation seront, comme toujours, la clé de voute de la clinique.

Et la solidarité interprofessionnelle qui a toujours existé pourra perdurer afin de garantir la prise en charge la plus complète et la plus confortable pour nos patients.

Cet établissement où « l’on se sent bien » peut s’appuyer sur une notoriété qui doit être entretenue, grâce à l’exigence de tous.

Interview de Sylvianne LIGOREAU, responsable administrative

Sylvianne LIGOREAU

Sylviane Ligoreau vient de partir à la retraite après  42 ans d’activité dans notre établissement. Occupant des postes administratifs dans les services Comptabilité, Facturation et Ressources Humaines, elle fut très activement impliquée dans le Comité d’entreprise depuis 1974.
Sylviane est un témoin privilégié des évolutions de la clinique.

Sylviane, comment s’est déroulée l’arrivée des équipes à Caluire dans la nouvelle clinique en 2000 ?

Cet aménagement a été un projet collectif, préparé à l’avance par la Direction générale, avec la mise en place de groupes de travail pour impliquer de façon concrète les salariés dans le projet.

Chaque professionnel a pu apporter son avis sur son outil de travail et apporter sa pierre à l’édifice !
Selon la thématique de notre groupe (la mienne était «accueil, cafétéria»), nous visitions d’autres établissements pour savoir ce qu’il se faisait de mieux. Cela nous a permis d’accepter le changement en y contribuant personnellement.

La pose de la première pierre fut un grand moment pour nous tous ! La préparation commune a permis une adaptation rapide à Caluire pour un projet ambitieux et de meilleures conditions de travail.

Avec le Comité d’entreprise que j’ai rejoint en 1974, nous avons accompli des choses extraordinaires, et tellement drôles ! Des mardis gras déguisés à la rencontre des patients hospitalisés, des rallyes surprises, la remise des médailles du personnel, le club des retraités, le Noël des enfants...
L’attachement à la clinique date de mon premier jour dans l’établissement et a toujours perduré. Les évènements organisés à Caluire notamment ont contribués à construire ce sentiment d’appartenance à l’équipe IP.

Que retiendrez-vous du développement de la clinique depuis 20 ans ?

Depuis l’aménagement à Caluire il y a 20 ans, nous avons toujours essayé de conserver ce qu’on appelle ici ou là, «l’esprit IP», «l’IP», «la Prot’», «la Protestante», autant de noms pour un établissement reconnu et aimé par ses salariés et ses patients !
L’éthique de l’établissement, son humanité et le respect du patient, même face à l’avènement des nouvelles technologies dans nos pratiques sont pour moi très importants. Le patient a toujours été au cœur de nos attentions, y compris dans les décisions politiques et économiques parfois soumises à de véritables pressions.

En 20 ans, le monde de la santé a beaucoup changé. La clinique également, mais pas son cœur.
Le Président du Conseil d’administration de l’époque,  M. Fritsch, a eu une véritable vision en investissant ce grand territoire entre Croix-Rousse et Caluire.
Car le champ des possibles est encore immense.
Le défi de 2020 sera d’ouvrir davantage la clinique vers l’extérieur et la pousser à collaborer davantage avec les autres établissements du territoire.

Quelles sont les principales qualités de l’IP aujourd’hui ?

La qualité des soins avec un corps médical à la pointe et très varié est la première force de la clinique.

Le personnel soignant est humain, les personnels techniques et administratifs sont très impliqués.

Comment imaginez-vous l’avenir de la clinique pour les prochaines années ?

La richesse de l’IP, c’est de ne pas oublier son passé, et de se servir du présent pour construire son avenir !
L’expérience des personnels apporte beaucoup au développement de l’établissement.
La vie des salariés dans l’ancienne clinique était plus pittoresque, nous devions traverser la rue avec des brouettes remplies de nourriture pour prendre nos repas le midi car nous n’avions pas de self sur place !

Notre arrivée à Caluire dans cette grande clinique neuve a contribué à normaliser nos pratiques, pour davantage de sécurité et de confort pour les salariés et pour nos patients !